Les goélands argentés à Granville
Trouvons ensemble des modalités de cohabitation avec la population des goélands
Retrouvez ici quelques éléments d'information sur le goéland argenté, des expériences récentes menées autour de la cohabitation avec l'espèce, des travaux de recherche universitaire, etc.
Goéland argenté : qui suis-je ?
Attention je ne suis pas une mouette : https://www.youtube.com/watch?v=yYxKOZGlfVc
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À quoi je ressemble ?
J’ai une tête, un ventre et une poitrine blanche. J’ai des ailes et un dos gris clair. Les extrémités de mes rémiges sont noires et mouchetées de taches blanches. J’ai un œil vif jaune-vert pâle et des pattes rose pâle. Mon bec est jaune orange avec une tache rouge sur la mandibule inférieure. Je mesure jusqu'à 70 cm de long et jusqu'à 150 cm d'envergure.
Où est-ce que je vis ?
J’occupe tous les biotopes, essentiellement marins, mais aussi terrestres. Je suis présent où je trouve de la nourriture et souvent à proximité ou dans des villes. Je peux vivre une trentaine d’années.
Qu’est-ce que je mange ?
Je mange de tout, je suis opportuniste, j’ai un régime alimentaire omnivore. Je peux manger des crustacés morts ou vivants, du poisson, mais aussi des grenouilles, des petits oiseaux, des œufs d’autres espèces et des déchets divers.
Comment et quand je me reproduis ?
Je suis monogame et je garde le/la même partenaire pour la vie. Ma période de reproduction commence mi-mars.
Est-ce que j’ai des prédateurs ?
Les renards et les hiboux peuvent être des prédateurs pour moi.
Les dynamiques de populations des Goélands argentés et leucophées en France par Bretagne vivante : http://radedelorient.n2000.fr/sites/radedelorient.n2000.fr/files/documents/page/2019_11_rapport_dynamique_population_goeland_france_vf.pdf
Que dit la loi sur le goĂ©land argentĂ©Â ?Â
L’ArrĂŞtĂ© du 29 octobre 2009 fixe la liste des oiseaux protĂ©gĂ©s sur l'ensemble du territoire français et les modalitĂ©s de leur protection, le GoĂ©land argentĂ© (Larus argentatus) fait partie de cette liste. Ainsi s’applique Ă cette espèce l'article L. 411-1 du code de l'environnement, qui interdit la destruction ou l'enlèvement des Ĺ“ufs et des nids, la mutilation, la capture ou l'enlèvement des spĂ©cimens de goĂ©lands argentĂ©s.Â
Cependant, la règlementation a prévu une souplesse et l’arrêté du 19/12/14 fixe les conditions et limites dans lesquelles des dérogations à l'interdiction de destruction d'œufs de goélands peuvent être accordées en milieu urbain par les préfets, sous conditions de nuisances justifiées.
Selon le règlement sanitaire départemental de la Manche et l’article 120 : il est interdit de jeter ou de déposer des graines ou de la nourriture, en tous lieux ou établissements publics, susceptibles d'attirer les animaux errants, sauvages ou redevenus tels, notamment les chats ou les pigeons […]. Le nourrissage est passible d’amende
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La cohabitation
La LPO propose des solutions pour une meilleure cohabitation : https://sept-iles.lpo.fr/images/depliants/dp_goeland_ville.pdf
Le cas de Lorient
« Lorsqu’on arrive à Lorient, les cris des goélands et leurs allers retours incessant dans le ciel, nous font rapidement réaliser que oui, le bord de mer est bien là . Mais si pour les vacanciers ces oiseaux marins sont indéniablement le symbole du rivage et de tous les plaisirs qui y sont associés, pour certains habitants de la ville de Lorient, le ressenti n’est pas forcément le même. En effet, la cohabitation entre cet oiseau et les activités humaines n’est pas toujours aisée. Pour les habitants, des nuisances peuvent parfois se faire ressentir à l’exemple des déjections qui détériorent les carrosseries de voiture, des cris stridents notamment des petits lors de la période des naissances, ou des dégradation de toitures… » https://www.comedie.org/fiche/lobservatoire-des-goelands-urbains-de-lorient-une-experience-de-science-participative/
« Suite à un recensement des goélands nicheurs de Lorient (56) réalisé en 2012, un enjeu de conservation se dessine sur les colonies en milieu urbain, ce qui pose la question de la cohabitation avec les activités humaines et de la nécessité d’actions de médiation et d’information auprès des habitants. L’association Bretagne Vivante décide donc de mobiliser des habitants de Lorient avec l’appui des partenaires locaux pour valoriser la présence des goélands urbains comme une richesse locale. Cette dynamique citoyenne créée est elle-même destinée à agir comme une roue d’entraînement pour impliquer, par principe démocratique, les élus et les techniciens des services dont ils sont responsables. » https://www.comedie.org/fiche/lobservatoire-des-goelands-urbains-de-lorient/
Le cas de Dunkerque
« Les mouettes et goélands qui survolent la plage créent une ambiance de détente sur le littoral. Ils font partie du paysage. Pendant certaines périodes, leur présence peut être néanmoins gênante. Cependant les habitants et les touristes peuvent observer quelques règles pratiques pour éviter ces petits désagréments et permettre ainsi de cohabiter de façon bien plus agréable. L'absence de prédateurs ainsi que la proximité de nourriture sont autant de facteurs qui incitent le goéland à s’installer en ville. » https://www.ville-dunkerque.fr/vie-quotidienne/goelands-et-mouettes-une-presence-a-maitriser-ensemble
Le cas de Cherbourg
« Les goélands sont des animaux marins naturellement présents sur notre littoral. Ce sont des oiseaux de taille moyenne ou grande, généralement gris ou blancs, avec souvent des ailes grises ou brunes. Ils ont un bec long et épais, des pieds palmés. Les pattes sont de couleur jaune. Les jeunes, souvent nommés « grisards », ont un plumage mêlant le brun, le beige, le gris et le blanc. » https://www.cherbourg.fr/infos-services/vie-quotidienne/le-service-communal-d-hygiene/les-animaux-en-ville/les-goelands-en-ville-2135.html
Le cas de Glasgow
« Welcome to The Gulls Eye Project. This project is run by Dr Katherine Herborn and Dr Alex Wilson at the University of Plymouth, and Dr Ruedi Nager at the University of Glasgow and a number of partners around the UK. Using a simple App, we aim to test whether behaviour and response to human interactions can indicate the gull’s perception of their environment. Using a short survey, we also would like to learn more about human’s perception of gulls. We aim to achieve both using large scale citizen science data.» https://www.gla.ac.uk/research/az/gullseye/
Le cas du Québec pour le goéland cerclé
 « Mal aimé par certains et apprécié par d'autres, le Goéland à bec cerclé fait partie de notre environnement. En 2009, une équipe de chercheurs a amorcé une étude sur l’écologie de cette espèce dans la région de Montréal pour connaître leur comportement d’alimentation, leurs mouvements durant et après la saison de reproduction, leur exposition à divers contaminants et la dynamique de leur population. L'étude qui se poursuit toujours a révélé que cette espèce était un bon indicateur de l'état l'environnement. Les connaissances acquises sur l'écologie du Goéland à bec cerclé sont utilisées pour proposer des mesures de gestion permettant aux goélands et aux humains de cohabiter. » https://goeland.uqam.ca/index.php/fr/
Des travaux universitaires sur le sujet :
Des oiseaux marins en ville : analyse comparée en milieu portuaire des représentations du goéland (Larus argentatus, Larus michahellis) en lien avec l’évolution des dynamiques écologiques des populations par Matiline Paulet https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-03352624/document
Partager l'espace avec une espèce protégée qui s'impose. Approches croisées des relations entre habitants et goélands (Larus michahellis) à Marseille par Savalois Nathalie. https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00789194/document